CARAMBAR !
Alfredo, Jacques, Émilio, Jean-Jacques – Team Carambar
Nous sommes deux pilotes du chvd, jean-Jacques et votre serviteur, à être inscrits à la deuxième édition de cette compétition.
Cet événement nous intéresse d’autant plus qu’il est organisé par Pierre Laurens et Maud Bidaud qui sont d’anciens membres de notre club. Une autre particularité de cette course est qu’en plus de la participation individuelle, il faut constituer des équipes de quatre pilotes, ce qui donnera lieu aussi à un classement par équipe. Lors d’une précédente compétition Jean-Jacques et moi avons fait la connaissance de deux pilotes vénézuéliens, Émilio et Alfredo qui habitent Genève. Comme ils participent également à la Trans Alps nous avons décidé de former ensemble une équipe internationale qui portera le nom de Carambar…
Montagne de Chabre – Vers le Col St Jean
Les compétiteurs ont rendez-vous le samedi 21 à Laragne à 18h pour les inscriptions et un premier breifing. Or ce jour là semble être un jour fumant selon météo Blue. Je propose donc à notre équipe de se retrouver samedi à 10h au camping de Laragne qui est aussi l’atterrissage officiel. Je connais bien le site pour y avoir beaucoup volé en Delta il y a quelques années. Ça promet d’être une journée idéale pour découvrir le coin et nous entrainer pour les prochaines manches. De notre petit groupe je suis le seul à avoir volé en cross de puis la montagne de Chabre. Je propose donc une belle balade d’entrainement, un petit 100 km en triangle qui doit nous mener du col St jean au Pic de Bure en passant par les antennes de Beaumont et Aspres puis un retour par Céüse et Aujour. Et ça marche ! Je boucle en 4h 42, JJ juste derrière pose à l’entrée de Laragne et Alfredo se paye le luxe d’agrandir le triangle vers Gap. Seul Émilio s’arrêtera en route. Nos amis vénézuéliens volent en Bonanza 2 Gin – C pour Alfredo et Queen 2 Triple Seven – C pour Émilio. JJ a investi dans une Allegro Phi – C pour l’occasion et moi je vole toujours sous une swift 5 Ozone – B.
La trace de notre vol
Dimanche 22 août – Première manche.
Pierre Laurens décide de lancer une manche depuis Courtet car le nord sera trop fort pour voler à Laragne. C’est une petite manche entre le Grand Ferrand et le Chatel avec, pour finir, une balise au Jocou avant de poser à l’atterro de Courtet. Le vol a à peine commencé que je commence à recevoir des gouttes de pluie… je décide d’aller me poser suivit par quelques pilotes dont JJ et Émilio. Personne n’atteindra le Jocou et les premiers poseront à Lalley (un atterro que certains membres de notre club connaissent bien…).
Lundi 23 août – Manche 2
Aujourd’hui nous avons rendez-vous à 9h 30 au stade de Digne. La météo est très bonne cela promet une manche ambitieuse. Et effectivement, on nous propose un parcours de 89km qui nous mènera de Digne à Moustier pour finir à St André. Le déco est très mouvementé, des rafales de Dusts soulèvent les bouses de vaches et une aile part en papillote… Ambiance… Alfredo et JJ bouclent. Émilio et moi avons choisi des mauvaises options et posons bien avant Moustier. Pendant cette manche plusieurs pilotes ont annoncé niveau 2 (Il y a 3 niveaux et à niveau 3 on pose).
Mardi 24 août – Pluie on en profite pour retourner à Laragne.
Mercredi 25 août – Manche 3
Excellentes conditions, on va pouvoir mettre à profit notre séance d’entrainement de samedi.
Aujourd’hui c’est une course au but de 77 km vers Chorges depuis le déco de Chabre. C’est donc plus ou moins le parcours que nous avions fait en allant au Pic de Bure mais au lieu de rentrer sur Laragne on continue vers l’est en direction du lac de Serponçon. Le gagnant de cette manche, Justin Puthod (fils de…) boucle en 2h 04 à plus de 37km/h de moyenne, Alfredo le Warrior de l’équipe boucle en 2h 54 et se classe 17ème et je boucle en 3h 26 avec mon aile en B à la 25ème position. JJ et Émilio posent presque ensemble à l’avant dernière balise.
Jeudi 26 août – Manche 4
Le nord s’est remis à souffler mais qu’à cela ne tienne, Pierre laurens a plus d’un tour dans son sac, il nous donne rendez-vous au télésiège de Montclar. Ça sera mon dernier jour de compétition car je dois rentrer à la maison pour le 90 ans de ma maman…
Quand nous arrivons au sommet les élèves et les biplaces redescendent en télésiège… ça promet… Le vent est bien travers droit (tendance nord) mais nos organisateurs sont confiants, ça va s’améliorer et effectivement, vers 15h ça passe un peu plus face au déco, la manche est lancée. Il s’en suit une série de sketchs, une voile s’enroule autour de la station météo, une autre autour d’un canon à neige. Plusieurs pilotes de Guns doivent s’y reprendre à plusieurs fois mais finalement tout le monde arrive à décoller sauf moi ! En effet, pour corser l’affaire et compliquer les choses je ne trouve pas mieux que d’enfoncer l’accélérateur en essayant de rentrer dans mon cocon. Résultat je tangente la pente du déco à 1m sol jusqu’au moment où je n’ai plus que le choix entre une ligne électrique, une rangée de sapins ou un troupeau de vaches tranquillement entrain de ruminer. Demi-tour à droite, face au vent je pose en douceur entre 2 ruminants et je remonte 30m pour redécoller au déco inférieur où JJ s’est installé. Et cette fois ça passe. Seul Alfredo bouclera. JJ tentera de faire valider sa trace mais ça se voit quand-même trop qu’il a repris le télésiège pour boucler…
Vendredi 25 août – manche 5
Je n’étais pas là mais ça s’est passé au même endroit et il semblerait que c’était plus facile que la veille. Alfredo boucle en 13ème position, JJ boucle également à la 18ème place et Émilio pose dans un champ où l’on vient d’épandre du lisier… L’odeur le poursuit encore…
Vous pouvez retrouver tous les résultats de la compétition et les traces sur le site de la fédé à cette adresse :
https://parapente.ffvl.fr/compet/3741
J’espère que le récit de nos aventures donnera à certains membres du club l’envie de rejoindre notre équipe de compétition pour la saison prochaine. Vous aurez compris que l’on participe aux compètes dans un esprit de franche camaraderie où même si on se tire la bourre entre nous, les résultats ne sont pas ce qui importe le plus. De plus on n’est pas obligé de piloter une aile de compétition, je vole avec une Swift 5 Ozone B et j’ai bouclé plusieurs manches dans les temps.
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