Le Peuil – 3 Mai 2023

Sur une idée de Jean-Marc on se retrouve au col de Comboire vers 10h ce mercredi 3 mai 2023. Il est accompagné de Fabien, un ancien Deltiste qui évoluait en Équipe France et qui s’est mis au vol rando. Nous montons au déco du Peuil, une première pour JM et moi-même. Déco magnifique, bien alimenté, plein est, il est 11h, 3 voiles qui ont décollé du Moucherotte nous passent dessus. 11h 20, on envoie la pâtée !  On part direct à droite vers le sud, JM sous sa Savage, Damien sous j’ai oublié quoi mais pas une aile perf et moi sous ma fidèle Alpina 4. On connait le cheminement pour l’avoir souvent fait quand on vient de St-Hil. D’ailleurs plusieurs guns arrivent de Chartreuse et nous dépassent. Notre plan c’est : Grand Veymont – Jocou – Grand Ferrand – Tête de l’Obiou – Coiro – Taillefer – Chamrousse et final glide vers Comboire. Mais pour l’heure ça ne se passe pas encore trop bien. On se retrouve à au-moins 10 ailes au fond de la combe qui monte de St-Paul de Varce, juste avant de passer le col qui mène à Prélenfrey, sous le Cornafion et ça ratasse. Il y a ceux qui ont décollé du Moucherotte et ceux qui ont traversé depuis le Néron. Je fais demi-tour pour me mettre en attente vers le déco du Pré du Four. JM qui est resté avec le groupe m’annonce à la radio que ça commence à sortir. Nous passons la crête au niveau des 2 sœurs, on avance vers le Grand Veymont. Les guns qui sont sortis, un peu avant nous, reviennent déjà, c’est l’autoroute sur les crêtes du Vercors, spectacle époustouflant. Chaque thermique est balisé par des barbulles qui disparaissent au grés des cycles. On discute avec les pilotes du CHVD, en semaine itinérante, qui ont décollé du col du Noyer. Gilles est très bavard, j’entends plus mon vario… Ça monte à 2600 m au Grand Veymont, la vue sur le Trièves est imprenable. je vous passe la description des champs jaunes de colza et des paries au vert éclatant de ce début de printemps, sans oublier le bleu des lacs… c’est pas mon truc. Nous continuons vers le Mont Aiguille qu’on longe (survol interdit) pour raccrocher les avants reliefs. On a perdu Fabien. J’apprendrai plus tard (il n’avait pas de radio) qu’il a posé près du Serpaton où il compte bivouaquer et rentrer à Grenoble le lendemain. J’arrive au Jocou avant JM qui peine en basses couches alors que je suis toujours à 2500 m. Je traverse le col de la Croix Haute, je raccroche le Mesnil et son fameux thermique en face sud re 2500 m. Transition sur les contreforts de l’Obiou. JM m’annonce qu’il s’en est sorti et qu’il va vers le Grand Ferrand. J’y arrive un peu avant lui et je l’attends en tournant avec un delta au-dessus du sommet. Je suis à 2700 m, il est 15h on vole depuis 3H 30, je commence à avoir faim et j’attends la transition vers le Coiro avec impatience pour pouvoir lâcher les commandes et terminer mon sandwich. JM fini par monter et me rejoint à la Tête de l’Obiou. Nous sommes presqu’à 2800 m et on frôle la base des nuages. 2860 m j’ai la tête dans les barbules mais les pieds dépassent encore un peu. Feu sur le viaduc de l’autre côté de la vallée et le Chauvet où je touche le premier thermique quand j’avale la dernière bouchée de mon casse-croûte. Je commence à enrouler et JM arrive très bas derrière. Je m’avance sur les pentes du Coiro et là je choisi le mauvais point de raccrochage (pour une fois l’Oudie m’a enduit d’erreur en affichant une belle tâche rouge sur la carte là où je ne trouve rien !) et je vais rester un bon moment à zoner au niveau du décollage du Jas d’Oris pendant que JM trouve une bombe qui le monte à plus de 3000 m ! Là-haut il y a déjà 2 ou 3 guns qui arrivent des Écrins. Je sors de mon mauvais pas et je rattrape mon partenaire au Taillefer. On transite ensemble sur Chamrousse où Il y a des pilotes du CHVD (Laurent et Guilhem). JM s’arrête au déco de l’Aiguille pour satisfaire un besoin pressant. Je décide de changer de plan et d’aller poser à St Naz pour retrouver Laurent pendant que JM tente le final glide vers Comboire et il le réussi ! Il pose à Claix près de la route qui le ramènera à sa voiture. 6h 20 pour 120 km dans une aérologie assez mouvementée (on apprendra que, ce jour-là, au moins trois pilotes se seront crashés en Chartreuse et dans le Vercors).

Photos Jean-Marc Eschasseriaux

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