Le parapente est un sport :

De nombreux pilotes considèrent le parapente comme un plaisir, mais pas comme un sport. Je ne suis pas d’accord. Le parapente est une activité addictive, complexe et dangereuse qui met autant le corps que l’esprit à rude épreuve. Dès qu’on se fixe des objectifs, cela devient un sport. Concrètement, si on a des objectifs, il faut être prêt à investir du temps et de l’énergie pour les atteindre. Il faut s’entraîner, comme dans tout autre sport.

Pilotage au sol :

Faites plus de pilotage au sol. Demandez-vous : qu’est-ce que je peux faire avec mon parapente, qu’est-ce que je ne peux pas faire ? Le pilotage au sol est le moyen le plus sûr d’améliorer son niveau.
Le pilotage au sol fait partie de ma pratique quotidienne. Si je ne dérange personne,
Je fais trois décollages interrompus et contrôlés avant de décoller vraiment.
Je fais ça surtout par mauvais temps, par vent fort, vent de travers ou rafaleux.
La sécurité au décollage est non seulement importante pour le décollage lui-même, mais aussi une condition préalable essentielle à un vol agréable et détendu. Si je suis vraiment au top en matière de pilotage au sol, j’ai davantage confiance en mes capacités et je sais que j’aurai plus de marge de manœuvre et de compétences pour absorber l’effort requis en cas de forte turbulence. Il s’agit de créer des possibilités d’improvisation et de compenser les imprévus.

Le SIV :

Si vous faite une formation en SIV qu’une fois tous les cinq ans, ça ne sert pratiquement à rien. Faire un seul décrochage en SIV c’est comme si vous n’aviez fait aucun décrochage. Il faut faire 100 ou 200 décrochages complets avant que cela ne vous colle à la peau.
Il s’agit de se familiariser avec cette situation au point que plus rien ne soit susceptible de vous effrayer. Je dois connaître et maîtriser la manœuvre si bien que j’agis correctement, intuitivement, sans trop réfléchir. Je ne dis pas que 200 décrochages soient indispensables. Mais pour un pilote ambitieux et vraiment concerné, c’est ce qu’il faut faire – et c’est suffisant pour maîtriser parfaitement la manœuvre.

Voler sous la pluie :

J’utilise délibérément les jours de pluie pour m’entraîner. Si on ne l’a jamais fait, cette situation peut nous faire peur. Mais, comme j’en ai pris l’habitude, je reste calme. Lorsque je remarque que mon parapente ne veut plus voler et qu’il va décrocher, alors je le décroche, je mets l’aile en marche arrière, je secoue les gouttes de pluie et pour la remettre en vol, je pousse la barre à fond. J’ai appris à maîtriser cette manœuvre pour rester calme dans les situations difficiles et résoudre le problème de manière contrôlée.

La force G :

Le simulateur de force G est fantastique. Je conseille à tous les pilotes de l’essayer. Une fermeture avec départ en autorotation peut arriver à tout le monde, et il y a toujours des pilotes qui ont du mal à sortir d’une descente en 360 engagés, surtout avec des parapentes de petit niveau – nous avons tous vu les vidéos.

Si vous avez déjà expérimenté la force G, que vous pouvez encaisser et que vous savez comment larguer votre parachute de secours, vous resterez plus calme si la situation se présente réellement. Surtout, l’entraînement à la force G vous permet de comprendre la différence entre un black-out et une perte de connaissance. En cas de black-out, vous ne voyez plus rien, mais vous êtes toujours capable d’agir.

Choisir son aile :

On ne le répétera jamais assez. Si vous voulez simplement voler pour le plaisir, une aile EN-A suffit. Mais alors il ne faut pas s’énerver si les autres volent plus loin, plus haut ou plus longtemps. En général, je pense que beaucoup trop de gens volent avec des ailes trop exigeantes pour leurs niveau. C’est une idée complètement fausse de croire que la plupart des pilotes volent « mieux » avec une aile de catégorie supérieure. Espérer voler mieux ou aller plus loin ne se réalise pas toujours !

Sources : Where eagles dare – Cross Country