Pour commencer il faut du vent, au moins 10 km/h de face. Tu peux t’entrainer sur un terrain plat ou une légère pente.
Il faut choisir son sens de rotation une fois pour toute ! Le non-respect de cette règle peut avoir de graves conséquences (décollage twisté et perte totale de contrôle).

Tu arrives sur l’air de gonflage avec l’aile en bouchon, tu es donc déjà positionné face-voile et tu as vérifié qu’il n’y a pas de tour de sellette. (Tu t’es préparé dans un endroit abrité).

Quand tu débutes tu étales la voile (si le vent est trop fort et que la voile donne l’impression qu’elle va décoller toute seule, tu vas boire un coup et tu reviens plus tard). Donc tu étales plus ou moins la voile en dégageant surtout les caissons centraux, comme ça tu évites que l’aile prenne trop le vent et commence à faire des siennes. Tu t’éloignes de l’aile en délovant progressivement les suspentes sans tirer dessus pour ne pas donner de prise au vent. Quand les suspentes sont délovées mais que les élévateurs pendent encore devant toi c’est le moment de prendre les freins dans chaque main. Moi j’ai choisi de me retourner à droite donc quand je suis face-voile j’ai le frein gauche complètement à l’extérieur à gauche des élévateurs et le frein droit positionné entre les deux élévateurs. Je suis droitier donc je prends les avants dans la main droite (en fonction de ton aile tu peux prendre tous les avants ou juste les centraux – à tester). Tu te retrouves donc avec dans une main, les avant et un frein et dans l’autre, l’autre frein. Donc dans la phase de gonflage tu ne peux agir que sur une seule commande, l’autre ne sera utilisable qu’à partir du moment où tu auras lâché les avants. Normalement, si tu ne t’es pas emmêlé les pinceaux, au moment où tu te retourneras tu te retrouveras exactement comme si tu avais décollé dos voile.
Gonflage :
Tu choisis le bon moment (juste après le passage d’une rafale de préférence), tu tires doucement sur les avants, l’aile monte et elle se gonfle progressivement, elle te tracte, tu l’accompagnes en avançant d’un ou deux pas. Elle va arriver au-dessus de ta tête, c’est le moment de la tempo. Là tu as 2 options :

Soit tu lâches les avants et tu freines l’aile pour pas qu’elle te dépasse puis tu te retournes.
Soit tu lâches les avants, tu te retournes et tu temporises dos voile.
La plus-part du temps j’utilises la deuxième option parce qu’en fonction de la force du vent ça peut aller assez vite et que je vais avoir besoin de tout mon poids pour charger l’aile le plus tôt possible et dans le bon sens pour décoller… mais si les conditions sont calmes et régulières on peut faire ce qu’on veut. Bon, ça c’est dans l’idéal, dans la situation où l’aile monte droit et que tu n’as pas besoin de corriger l’effet girouette mais dans la vraie vie c’est rarement comme ça !
L’aile va vouloir partir d’un côté ou de l’autre et il va falloir la rattraper. Comme tu n’as qu’une commande tu ne peux gérer qu’un seul côté. Si elle se barre de l’autre côté tu arrêtes tout et tu recommences en t’orientant mieux dans le vent. Autrement il y a la solution que j’utilise et qui consiste à prendre l’autre drisse de frein en gâchette ave un ou deux doigts de la main gauche. Comme ça j’ai le contrôle sur les 2 freins pendant toute la phase de gonflage. Soit je corrige la tendance à partir à gauche en tirant sur la drisse soit à l’inverse, si l’aile part à droite en tirant sur la poignée. Je te suggère de t’entrainer avec 1 frein (tu es à l’envers, les commandes sont inversées, il va falloir que tu t’y habitues ça prend un peu de temps).